Il appartient à chaque colocataire de faire sa demande d’aides à la colocation auprès de la CAF.
Chaque colocataire, titulaire d’un bail de location avec un ou plusieurs autres colocataires peut faire une demande d’aide logement auprès de la CAF (caisse d’allocations familiales).
L’aide de la CAF à la colocation est calculée sur la base :
des ressources du colocataire qui fait une demande d’aide au logement ;
et de la part de loyer payée par le colocataire demandeur d’aide.
À noter : chaque demande d’aide se fait à titre individuel. Chaque colocataire doit faire sa propre demande s’il veut bénéficier de ces aides.
CAF Colocation : trois aides non cumulables
La CAF peut accorder trois types d’aides au logement selon la situation du demandeur :
AIDES AU LOGEMENT DE LA CAFCARACTÉRISTIQUESAIDE PERSONNALISÉE AU LOGEMENT (APL)
L’APL est destinée au locataire d’un logement conventionné c’est à dire que le propriétaire s’engage auprès de l’État dans une convention où il loue sous certaines conditions d’habitabilité et de loyer,
L’attestation de convention est à demander au propriétaire.
Le logement doit être occupé comme résidence principale avec des quittances de loyer au nom du demandeur.
ALLOCATION DE LOGEMENT À CARACTÈRE SOCIAL (ALS)
Pour bénéficier de l’ALS, le logement concerné doit répondre à certaines normes telles que faire au moins 9 m2 et bénéficier d’au moins un point d’eau.
Le logement doit être occupé comme résidence principale avec des quittances de loyer au nom du demandeur.
ALLOCATION DE LOGEMENT FAMILIAL (ALF)
Elle est destinée aux familles qui n’ont pas droit à l’APL ou l’ALS.
Cette allocation est attribuée si le colocataire répond à l’une des conditions suivantes :
avoir un ou des enfants de moins de 20 ans à sa charge ;
être marié sans enfants depuis moins de 5 ans et avoir moins de 40 ans à la date du mariage ;
attendre un enfant et percevoir l’allocation pour jeune enfant (APJE) ;
avoir dans son logement et à sa charge un parent âgé ou handicapé ;
bénéficier de prestations familiales.
CAF Colocation : calcul des aides selon plusieurs critères
Le calcul des aides est établi en fonction :
des revenus ;
de la situation familiale du demandeur ;
du loyer ou de la quote-part de loyer ;
de la nature et du lieu du logement.
Les revenus pris en comptent par la CAF sont ceux perçus deux ans avant l’ouverture des droits.
La CAF fixe un montant maximal de revenus au-delà duquel il n’est pas possible de percevoir d’aide (se renseigner auprès de la CAF).
Important : au 1er juillet de chaque année, les allocataires doivent déclarer leurs revenus à la CAF.
Colocation : les justificatifs à fournir la CAF
Pour bénéficier d’une des aides à la colocation de la CAF, il faut pouvoir fournir :
une fiche d’état civil, signée et antérieure à 3 mois ou une pièce d’identité ;
une déclaration de ressources de l’année précédent la demande ;
le bail ou contrat de location ;
la quittance de loyer du 1er mois ;
un relevé d’identité bancaire (RIB) ;
pour les étudiants, la carte ou certificat de scolarité.
Bon à savoir : la demande d’aide se fait seulement une fois le logement trouvé.
Me concernant:
Longtemps, je n’ai pas demandé les APL alors que j’y avais le droit ; mes parents me payaient mon loyer, ma scolarité, me donnaient aussi un forfait “alimentation”, ainsi que des rallonges si je le leur demandais pour des achats particuliers (besoin d’affaires de sport, une semaine de vacances, etc…)
Ils m’avaient dit que j’avais le droit aux APL et que je pouvais les demander, mais que ce serait de l’argent de poche en plus, ils n’allaient pas baisser le montant de l’allocation qu’ils me versaient tous les mois pendant mes études.
Ben j’ai pas demandé les APL avant d’arriver à Paris (en stage de fin d’études), où là, effectivement, le loyer et le coût de la vie étaient tellement bourrins que je ne crachais pas sur 100€ de plus par mois ! (et à cette époque, je n’étais plus la seule étudiante à charge de mes parents, mes 2 frères étaient aussi dans leurs études supérieures).
Mon expérience n’est absolument pas un jugement de celles qui demandent les APL alors qu’elles n’en ont pas “besoin” pour payer leur loyer, entendons-nous bien. Ce n’est que MON expérience perso sur le sujet.
Je raconte ça parce que ce n’est pas parce qu’un droit existe que tout le monde l’exerce systématiquement. Sans présumer du nombre d’ayant-droits qui ne touchent pas les APL (chez les étudiants puisque c’est le sujet ici), j’imagine aisément que ceux qui exercent ce droit sont en grande majorité ceux qui en ont besoin (pour des raisons qui leur appartiennent).
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